Bonsoir à tous,
Dans un échange récent viewtopic.php?f=139&t=15866&start=10, je parlais d’acariens immergés à chaque marée haute, recueillis dans un gazon d’algues Caulacanthus okamurai et Chaetomorpha aerea, d’une forme de radoub du port du Havre (voir aussi viewtopic.php?p=87721#p87721 ). Les préparations sont suffisamment sèches pour être photographiées. Avant de les poster, je voudrais remercier Alain (Maraussan) qui m’a orienté vers le chloralphénol, et m’en a donné la recette, c’est un éclaircissant puissant (un Anurida maritima tout noir, opaque, devenu transparent en huit jours dans le chloralphénol !), et totalement compatible avec le baume du Canada. Mes derniers spécimens ont été traités au chloralphénol, et montés au baume, à l’Entellan ou à la résine mastic.
En attendant un bouquin (commandé) qui me permettra peut-être d’en dire plus, les premières tentatives sembleraient confirmer le genre Hydrogamasus, « hardiment » proposé dans mon premier post.
La première photo est un spécimen éclairci au chlorallactophénol, et monté au baume après rinçage à l’essence de lavande, en vue dorsale. Les deux taches noires, symétriques, seraient-elles le tractus génital ? On les retrouve sur plusieurs spécimens, et elles résistent bien à l’éclaircissement. En dessous une vue à plus fort grandissement de la partie antérieure ou gnathosome : du plan sagittal vers l’extérieur le rostre, les chélicères terminés par des pinces, les cornicules peu visibles, les palpes, et le bord des pattes P1.
La seconde est une exuvie, fragile, elle s’est trouvée un peu couchée de côté et déformée lors du montage.
Le détail des chélicères en pinces de cette exuvie, assez impressionnants ; noter, à droite du chélicère droit, un « cornicule ». Ce sont des palpes qui partent à droite et à gauche des chélicères. Vue ventrale.
Autre spécimen, en vue ventrale, le plus ressemblant à ce que j’avais vu dans le plancton, la flèche rouge désigne l’extrémité de ce que je pense être les péritrèmes, qui sont des structures en ruban associées aux stigmates (extrémités des trachées) et qui sont importantes pour l’identification.
Enfin, un autre spécimen montre des chélicères spectaculaires. Noter que les dents du doigt fixe et du doigt mobile sont différentes. Le contraste interférentiel met aussi en évidence l’apotèle (flèche rouge), structure sensorielle, ici à trois lames, qui a également son importance pour l’identification.
Bonne soirée à tous,
Gérard Breton