Plocoscyphia sp. ?, Hexactinellide cénomanienne: macrophotos

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Plocoscyphia sp. ?, Hexactinellide cénomanienne: macrophotos

Messagede Gérard-Breton » 06 Aoû 2016 20:37

]Bonsoir à tous,
Les Hexactinellides sont des éponges siliceuses dont les spicules, à 6 pointes lorsqu’ils sont isolés (hexa - : six ; actin- : pointe), ont trois axes orthogonaux. Lorsque les spicules se soudent entr’eux, ce qui est le cas le plus fréquent, cela forme un réseau régulier seulement interrompu par les ostioles, les trous d’entrée d’eau dans le corps de l’éponge. L’exemple actuel le plus fréquemment cité est l’euplectelle (abondance d’images et de textes sur la toile) qui est une éponge de grande profondeur (et donc d’eau froide) comme toutes les Hexactinellides actuelles.
Il y a cent millions d’années, il n’en allait pas de même, et de nombreuses Hexactinellides étaient des éponges vivant dans des eaux plus chaudes, à faible profondeur. Il y en avait par exemple d’abondantes dans le Cénomanien inférieur du Cap de la Hève près du Havre, dans des niveaux précis : ce sont ainsi sept « prairies à spongiaires » qui se sont succédé en un million d’années environ. Pour être plus précis, il y avait aussi d’autres groupes d’éponges, des Démosponges, autres éponges siliceuses sans hexactines, et des éponges calcaires.
Comme les roches du Cap de la Hève finissent en galets sur la plage du Havre toute proche, il suffit de regarder à ses pieds en se baladant, il n’est pas rare de trouver un galet de craie glauconieuse à la surface duquel on distingue les méandres d’une Hexactinellide. Toutes ont été identifiées comme Plocoscyphia, mais je ne suis pas sûr que l’identification soit correcte pour toutes, car la systématique des spongiaires fossiles a fait d’énormes progrès ces derniers temps, et je n’ai pas pu tout suivre.
Bref, en février dernier, mon petit-fils, que j’initiais aux joies de la paléontologie, a ramassé un galet des craie glauconieuse avec « Plocoscyphia » et me l’a donné. Comme la gangue est de la craie et que le squelette de l’éponge est siliceux, une attaque prudente à l’acide chlorhydrique dilué permet de mettre en relief le squelette. Sauf quand la craie glauconieuse elle-même est silicifiée, ce qui est le cas général, qui est très embêtant, on ne peut alors rien faire.
Bref, je disposais d’une « Plocoscyphia » partiellement dégagée à l’acide.

D’autre part, nous avions acquis sur les conseils avisés et efficaces de Frédéric (Fredlab) un nouveau matériel pour faire de la macrophoto au-delà du rapport 1/1, et j’ai trouvé là l’occasion de le tester.
Lumix G5, obturateur électronique seul, 800 ISO, balance des blancs auto, dispositif pour alimenter le boîtier à partir du 220v, déclencheur souple + deux bagues allonges à rampe hélicoïdale, bague T42/RMS et un Photar 25 mm diaphragmé à 5,6. Deux lampes Jansö Ikéa, sans concentrateur de lumière, respectivement 4, 8 et 5 prises de vues empilées sous Zerene Stacker, le pas étant pifométriquement réglé, et commandé par le mouvement rapide d’un microscope dont j’avais éliminé le porte-révolver. Le fossile bien orienté est maintenu par de la pâte à modeler, tandis que l’appareil photo est fixé sur un statif Kaiser.
Je dois dire que je ne suis pas mécontent du résultat, sur les trois photos qui suivent, les ostioles sont les gros trous passablement irréguliers à cette échelle mesurant 500 à 600 µm de diamètre. Il y a de petits granules de silice sur les spicules, je ne sais pas si c’est une ornementation originale du spicule ou bien un dépôt ultérieur, diagénétique, de silice, qui se serait produit en même temps que la silicification en masse de la craie glauconieuse qui affecte quand même 90 % de mon galet…

072-Plocoscyphia-Céno LH-170216-ZS.jpg
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075-Plocoscyphia-Céno LH-170216-ZS.jpg
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082-Plocoscy4hia-Céno LH-170216-ZS.jpg
Exif et Meta MicroCartouche 082-Plocoscy4hia-Céno LH-170216-ZS.jpg (111.91 Kio) Vu 2035 fois


En résumé, un grand merci à mon petit-fils pour le fossile et à Frédéric pour ses bons conseils.
Bonne soirée à toutes et tous.
Gérard Breton
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