Sinanodonta woodiana

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Sinanodonta woodiana

Messagede 6le20 » 03 Jan 2016 14:31

Bivalve d’eau douce hermaphrodite appartenant à la famille des Unionidae (Mollusca, Bivalvia, Unionoida), Sinanodonta woodiana (Lea, 1834), l’Anodonte chinoise, est originaire d’Asie de l’Est. Elle a été introduite avec des poissons par le biais de piscicultures un peu partout dans le monde (Asie, Europe, Amérique centrale) et en France dès 1982 dans les Bouches du Rhône (Girardi & Ledoux, 1989, pdf).

Récoltées dans les étangs de Lirou, asséchés, accessibles de part et d’autre de la D11, à Canet-d’Aude (11), le 30 décembre 2015.

Les taches blanches sont des coquilles en connexion.
Sinanodonta woodiana-Paysage-Canet-12 2015-LG.jpg
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Sinanodonta woodiana-Fond-Canet-12 2015-LG.jpg
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Comme chez tous les anodontes la charnière est réduite au minimum. Le périostracum est de couleur variable. La nacre est fine et perd rapidement son éclat rosé après la mort de l’animal. Beaucoup d’individus, comme ceux figurés ici, présentent des cannelures sur la surface des valves.
Sinanodonta woodiana-Canet-12 2015-LG.jpg
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Sinanodonta woodiana-2-Canet-12 2015-LG.jpg
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Re: Sinanodonta woodiana

Messagede 6le20 » 03 Jan 2016 14:41

[suite]

Malacologiquement, l’espèce se distingue des autres anodontes par de très fortes rides parallèles aux stries d’accroissement dans la région umbonale (la coquille juvénile).
Sinanodonta woodiana-Rides-Canet-12 2015-LG.jpg
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Anatomiquement, elle possède des siphons dont la forme rappelle ceux de l’anodonte des rivières (Anodonta anatina (Linné, 1758), l’inhalant dépassant un peu plus du bord de la coquille.

Si le milieu s’assèche, l’espèce peut tenir un certain nombre de semaines en restant enfouie dans le sédiment. C’est un filtreur actif qui peut dépasser les 50 litres par jour, contribuant ainsi à l’assainissement du milieu (utilisé en aquariologie).

Reproduction, dissémination :
: Comme tous les unionidés, l'Anodonte chinoise a besoin de la présence de poissons pour accomplir son cycle biologique. En effet, après la fécondation les œufs donnent rapidement des larves, appelées glochidies, dont la coquille possède un crochet. Lorsqu'un poisson fait passer de l'eau contenant des glochidies dans ses branchies, celles-ci s’y fixent et s'y enkystent. Elles profitent alors du courant nourricier mais sans léser l’hôte : c’est plus de la phorésie que du parasitisme comme il est trop souvent écrit. Plus tard, quand elle atteint une taille de l’ordre du centimètre, la larve se transforme en jeune moule et se détache. Elle rejoint alors le substrat où elle va passer le reste de sa vie. Cette phase du cycle biologique permet la dissémination des juvéniles.
Contrairement aux espèces d’Unionidés indigènes, cette espèce s’accommode de toutes les espèces de poissons pour accomplir son cycle, ce qui lui procure un avantage compétitif certain et explique son invasivité rapide.
Elle préfère les milieux vaseux, sans ou avec peu de courants, et s’accommode très bien des eaux chaudes.

Glochidies : wikicommon (environ 100 µm) (que j'espère remplacer par une photo personnelle avec la complicité des pêcheurs...)
Anodonta_cygnea_glochidium.png
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Biblio complémentaire :
Adam, 2010 : L’Anodonte chinoise Sinanodonta woodiana (Lea, 1834) (Mollusca, Bivalvia, Unionidae) : une espèce introduite qui colonise le bassin Rhône-Méditerranée (pdf)
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