Bonjour à tous,
Les crépidules Crepidula fornicata déposent des capsules ovigères sur le substrat sur lequel elles sont fixées. Ces pontes sont jaunes, molles, et comme il est d’usage chez la plupart des Gastropodes marins, contiennent une grande quantité d’œufs. La crépidule femelle en quelque sorte les « couve » en les maintenant à l’intérieur de la coquille (elle ne se déplace pas sur le substrat), donc en les protégeant. De plus, le courant d’eau produit par la ciliature de la branchie apporte de l’oxygène aux œufs. Ceux-ci vont se diviser, et rester jusqu’au stade larve véligère dans la capsule, puis éclore. Voici quelques photos de larves véligères dans leur capsule, puis libres (ou plutôt libérées par l’observateur…)
En plongée vendredi dernier dans le port du Havre, j’ai observé une assez bonne densité de Crepidula fornicata en chaînes de 3 à 7 individus. J’en ai récolté deux chaînes en vue de stocker du matériel pour un prochain atelier de microscopie « radulas » (voir viewtopic.php?p=80834#p80834). En séparant les invividus des chaînes, j’ai observé un phénomène original. Il est souvent dit que seul, le plus gros individu de la chaîne est une femelle active. Nous avons observé une chaîne dans laquelle deux femelles superposées avaient déposé leurs capsules ovigères sur le substrat, (en l’occurrence, pour l’une d’elles, sur la coquille de la femelle du dessous, et pour cette dernière sur la coquille vide de la femelle précédente disparue). Une autre chaîne dans laquelle la femelle active était certes l’individu le plus vieux, mais il y avait aussi une petite femelle qui avait déposé ses capsules ovigères : cette petite femelle (la moitié de la taille de la plus vieille) était à la base d’une chaîne latérale.
Et pour le fun, un petit Euplotes qu dansait le tango sur la paroi d'un capsule. Désolé pour la mauvaise qualité de la photo, mais il dansait très vite ...
Cordialement
Gérard Breton