Je suis très peu connaisseur de la faune marine, mais je m'étonne de l'obstination d'Alain (Maraussan) à voir un insecte dans cet animal.
Maraussan a écrit:On est donc bien en présence d'un stade larvaire d'un insecte aquatique marin, qui peut (je ne suis pas spécialiste, sauf en cuisson au wok) être une crevette...
Et j’ignorais que l’ancêtre des crevettes était un insecte terrestre devenu crustacé, décidément pour de vrai, on tombe de bien haut tous les jours...
???
Oui, il y a des sources d'étonnement car mème un poissonnier qui n'utilise pas le mème vocabulaire qu'un taxonomiste phylogénétique ne va pas associer une crevette aux insectes (on pardonnera au commerçant de conserver le mot d'invertébré par usage et tradition historique)
Maraussan a écrit:les statocystes de la crevette sont portés par les antennules, à portée de l'encéphale. La localisation n'est donc pas caudale.
Les deux artéfacts, deux bulles d'air, observés au même endroit sur plusieurs spécimens sont donc le débouché du réseau trachéal aérien (des stigmates).
Le donc de la 2e phrase citée est une généralisation trop rapide!
Il faut se méfier , en biologie les règles ont souvent des exceptions et une fonction peut être assurée par des organes variés.
Chez les mysidés, les statocystes sont en position caudale.
Cela apparait sur cet exemple du site Doris
http://doris.ffessm.fr/Especes/Hemimysi ... e-sang-794Mais je reconnais que l'aspect sur les images de Patrice peut faire comprendre la confusion avec des bulles d'air. Et les photos du site Doris en macro sont moins étonnantes.
Maraussan a écrit:prudence, la planche représente des imagos (insectes adultes après nymphose), en aucun cas des larves qui peuvent être fondamentalement dissemblables...
Le mot imago ne peut être associé à ma connaissance à ces crustacés.
Les larves sont en effet souvent très différentes des adultes, que ce soit chez les insectes ou les crustacés d'ailleurs, mais elles n'ont jamais chez les insectes me semble t il de si nombreux appendices que les animaux photographiés pour lesquels le rattachement par Jean François aux Mysidés me semble valide.
Il manque toutefois pour plus de confirmation des antennes mais celles ci ont pu être arrachées lors de la capture ou de la préparation.
A retenir, il est toujours préférable d'avoir une image sur le vivant ou sur le frais pour pouvoir facilement identifier un animal...
(en botanique aussi, le travail sur herbier est plus difficile que celui sur les plantes in situ.)