Bonsoir Bernard et tout le monde.
Je n'ai lu que les premières lignes de l'article que tu proposes et j'aimerais déjà réagir à l'égard d'un problème qui pourrait être central dans cette affaire. Il s'agit en fait d'un malentendu que j'ai rencontré aussi sur des forums de philosophie. Je pense que c'est une erreur d'ouvrir un débat sur l'opposition entre "vitalisme" et "mécanisme, réductionnisme,…". Je crois que la question n'est pas là. Ici comme ailleurs (forums de philosophie), le véritable enjeu me semble être l'intérêt existant ou non pour l'ART. Les premiers mots de l'article sont assez éloquents : "artfulness and grace, well-coordinated rhythms, striking choregraphy of phenomena". Bref, cela parle d'ART et de BEAUTE. Sur un forum de philosophie, outre le manque d'intérêt réel pour la science, on trouve à l'opposé une passion démesurée pour l'éloquence ou la rhétorique, que je trouve être des formes d'art. Sur Le Naturaliste, il est assez manifeste que les participants ont un goût prononcé pour la beauté de la nature (des "merveilles" se plaisent-ils à écrire
). Le soin apporté à la manipulation du microscope et à la qualité de la photographie, s'il a une importance évidente d'un point de vue scientifique, manifeste à mon avis surtout l'âme d'artiste des participants. Alors quand tu parles de déshumanisation, je pense que tu parles de la destruction de ce goût pour l'art et la beauté de la nature.
En ce qui me concerne, j'ai essayé d'aller dans cette voie, mais après quelques années j'ai dû renoncer. Manque de sensibilité artistique joint à une nervosité excessive dans le travail technique. Dans ces conditions, tu me donnes l'impression d'être ici comme un "squatteur". Les sujets sur lesquels je pouvais "rebondir", notamment les tiens, me donnaient l'occasion de lire et d'écrire, et ainsi de prendre conscience de ce que je pense (ça marche comme ça dans le "jus moléculaire issu de mon cerveau"
). Si tu penses que mes interventions sont superflues, dis-le-moi. Car sur ce dernier sujet, il ne s'agit pas pour moi de me lancer dans un débat sur la prétendue ou réelle déshumanisation causée par la biologie moléculaire. Je dirais plutôt que chacun voit la beauté où il veut (ou peut).