J'étais déjà "tombé" sur ces vidéos qui m'avaient intriguées. Je vois mieux la question maintenant.
Premièrement, l'exemple de la micro-goutte est excellent pour illustrer mon propos précédent. Le comportement des protos y est plus chaotique et la vitesse plus rapide qu'entre lame-lamelle. La micro-goutte constitue déjà un biotope un tantinet plus naturel. Il y a aussi probablement une part d'artefact optique à observer une goutte qui aura la forme d'une demi-lentille convexe.
Ensuite le grand chambardement, c'est la nouvelle interface air-eau dans la goutte, comparée à l'interface eau-verre dans le système lame-lamelle. Les interfaces sont primordiales en biologie. C'est généralement là où "tout" se passe. L'immense majorité des bactéries par exemple se trouvent dans l'environnement sous forme de biofilms , attachées sur des feuilles, particules, cailloux,.. Celles qui nagent dans la masse d'eau sont là le plus souvent par accident, détachement de biofilm, etc .. .
Bref, il y aura
i. un gradient d'oxygène qui va se former depuis l'interface air-eau qui va grandement influencer le comportement des bactéries et des protos.
ii. L'interface va aussi présenter des répartitions de charges électriques différentes que dans la masse d'eau. Ces charges vont concentrer les ions et nutriments près de la surface, qui vont attirer les microorganisme, qui vont former les biofilms.
En conclusion, je ne pense pas que les protos ont une mémoire spatiale, mais qu'ils sont sensibles aux gradients de charges, d'oxygène, et autres paramètres physico-chimiques distribués entre les interfaces et la masse d'eau.
Bon, je donne des pistes, je ne prétends pas avoir 100% juste !
En prime, une courte vidéo sur des bactéries formant un biofilm à l'interface air-eau:
https://www.youtube.com/watch?v=ei4U7KUI340