Bonsoir à tous,
Un récent coup de filet à plancton dans un bassin du port du Havre a montré une très large prédominance de la diatomée Pseudonitzschia delicatissima, accompagnée de nombreux Prorocentrum micans, dinophycée fréquente dans nos eaux. Les autres diatomées sont minoritaires.
Un premier essai de préparation de ces diatomées a été un échec : eau de Javel sans doute trop concentrée ou ayant agi trop longtemps, le résidu, très peu abondant, ne comportait que quelques diatomées aux frustules robustes, mais de Pseudonitzschia delicatissima et de Prorocentrum micans point. Un second essai, moins agressif, a encore détruit les frustules des P. delicatissima (elles méritent bien leur nom d’espèce, les bougresses !) mais a merveilleusement bien préparé les thèques de P. micans. Ces thèques sont bivalves, les valves étaient séparées dans la préparation, et la petite pointe antérieure avait le plus souvent disparu. L’ornementation est constituée d’un fond granuleux (qui prend l’aspect de ponctuations quand la valve est vue par sa face interne), et de plus gros granules qui sont disposés en deux séries d’alignements courbes à la partie postérieure. Cela a été l’occasion de tester plusieurs milieux de montage : à sec (S), Aquatex (A), Baume du Canada (B) et Zrax (Z), deux grandissements, avec un objectif 63x à sec et un 100x à immersion, et plusieurs éclairages : fond clair (FC), contraste interférentiel, frange noire (CIFN), lumière polarisée-analysée avec cellophane (LP2C) et contraste de phase (Ph).
Voici les résultats.
Le Baume du Canada, ayant le même indice de réfraction que la cellulose de la thèque, ne laisse apparaître aucun détail. Plus on s’éloigne de l’indice de réfraction de la cellulose de la thèque, plus les détails sont apparents. C’est ainsi que l’aquatex et le Zrax donnent d’excellents résultats. Mais un montage à sec aussi…
Bien cordialement
Gérard Breton