Bonjour Jean-Louis, tous,
Un grand merci pour tes commentaires et liens intéressants !
Je suis bien d'accord concernant le problème des espèces de Cyclidium (et de la plupart des autres ciliés d'ailleurs). Et de plus, je suis très loin d'être un spécialiste des identifications. Mais il est bien connu que certains auteurs sont des "splitters", ils décrivent une nouvelle espèce grâce à l'observation d'un poil supplémentaire, et d'autres font le contraire, évitant de créer de nouvelles espèces à tout va.
Pour ma vidéo, j'en suis resté à Foissner. Pour la petite histoire, je l'avais contacté il y a déjà longtemps, tout fier de lui montrer une belle vidéo afin d'obtenir son aide pour l'identification de la bête,.. mais je m'étais fait recadrer sèchement avec l'argument qu'il n'était pas possible d'obtenir une identification par ce moyen et sans coloration au protargol !

Pour en revenir à Cyclidium et rester sur la problématique des espèces, j'ai trouvé cette publication :
The bacterivorous ciliate Cyclidium glaucoma isolated from a sewage treatment plant: Molecular and cytological descriptions for barcoding. M Guggiari, R Peck - European journal of protistology, 2008 https://www.academia.edu/download/56323 ... _copie.pdfEn voici qq extraits, traduits en français et sans les publis mentionnées dans le texte pour faire pour court:
"Les erreurs d'identification des espèces de Cyclidium constituent un problème potentiel, en particulier parce que les espèces ont été caractérisées morphologiquement à l'aide de techniques de coloration de qualité variable, ou parce que les spécimens proviennent d'un éventail de lieux géographiques et peuvent présenter un "continuum de morphotypes" morphologie de C. glaucoma comparée à d'autres Cyclidium spp. Des descriptions morphologiques ambiguës peuvent entraîner un degré élevé de synonymie artificielle, et l'analyse des descriptions de Cyclidium spp. met ce problème en évidence. Les descriptions contradictoires concernent, par exemple, un descripteur très élémentaire, celui de la taille des cellules. C. glaucoma et C. citrullus ont la même taille (25-30 mm) selon Esteban et al. (2000), alors que, d'après d'autres rapports, la taille semble être un caractère potentiellement utile pour distinguer les deux espèces. En outre, certaines mesures de taille ont été effectuées sur des cellules fixées, d'autres sur des cellules vivantes, et dans certains cas, il n'est pas précisé s'il s'agit de cellules fixées ou vivantes. Comme la fixation peut modifier la taille et la morphologie des cellules, il est important d'en tenir compte lors des comparaisons. Les Cyclidium spp. ont rapporté des gammes de numéros de kinéties qui se chevauchent souvent, ce qui réduit la valeur de ce caractère pour l'identification des espèces. En outre, le nombre de kinéties peut varier en fonction des conditions de culture ou des facteurs environnementaux. Les isolats d'eau douce de C. glaucoma ont 10 kinéties, alors que ceux isolés des eaux saumâtres ou hyperhalines ont 10-12 ou 12-14 kinéties, respectivement. De plus, l'adaptation d'un clone hyperhalin à une salinité plus faible a induit une réduction du nombre de kinéties, qui était réversible si la salinité était à nouveau augmentée. Si l'adaptation à l'habitat, et la variation du nombre de kinéties qui en découle, se produit également chez d'autres espèces de Cyclidium, cette caractéristique deviendrait un outil taxonomique faible à moins que des ciliés provenant d'habitats similaires ou de conditions de culture similaires ne soient comparés. Finlay et al. (1996) ont cependant souligné les dangers qu'il y a à s'appuyer fortement sur l'organisation orale pour identifier les espèces, en utilisant comme exemple C. plouneouri collecté dans une série de lieux, et coloré et analysé par différents travailleurs : les variations morphologiques des structures orales sont importantes, ce qui peut rendre problématique l'identification des espèces sur la base de ce caractère."