Bonjour,
notre ami Yves ne se lance pas, c'est le trac ...
Je pense qu'il est utile de survoler (même à très haute altitude) la géologie bien particulière de l'île de la Barbade (Isla de Barbados, de Os Barbudos, allusion à l'aspect de barbes qu'offraient les côtes cernées de mangroves lors de la découverte en 1536).
A la différence de la plupart des autres îles des Petites Antilles qui sont des émergences volcaniques, l'île de la Barbade est l'émergence d'un prisme d'accrétion sédimentaire à la limite de deux plaques océaniques qui se télescopent, la plaque la plus lourde à son extrémité étant entrainée par son propre poids dans les profondeurs du manteau terrestre, dont la densité est inférieure à ladite plaque superficielle (la pesanteur constituant le moteur de la tectonique des plaques).
Qu'est-ce-donc qu'un prisme d'accrétion ?
Pour parler communément, ce sont des écailles de sédiments océaniques arrachés par le raclement des plaques en mouvement. Dans l'ordre ou le désordre, un tas se forme lentement, et permet ainsi la remontée de sédiments anciens (datant de l'Eocène sur la Barbade). Avant son émergence définitive (phénomène rare), la future île fût longtemps un ilot coralifère. L'arc volcanique des Petites Antilles est donc doublé d'un arc d'accrétion essentiellement sous-marin, délimitant les plaques Caraïbes et Atlantique Sud-américaine.
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Prisme d'accrétion (sédimentaire), Barbados.JPG (16.18 Kio) Vu 4706 fois
L'île de la Barbade est composée essentiellement de dépots (micro)fossiles émergés de corail, de foraminifères carbonatés, de radiolaires silicieux, de poussières issuent d'éruptions proches d'autres îles volcaniques apportées par le vent ou les courants marins, de débris minéraux ou organiques sédimentés apportés par les fleuves côtiers de l'Amérique Centrale et de l'Amérique du Sud (Orénoque par exemple) ...
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Arc des Petites Antilles.JPG (37.24 Kio) Vu 4575 fois