de YVES50 » 05 Jan 2017 17:12
Bonjour André, tous,
Merci André pour la traduction de PASCHER, 1932. Je possède le petit volume et j’avais déjà repéré le « Gruppe1 (Mirabile)» et les trois espèces citées par l’auteur.
S. mirabilis KÜTZING, 1849 : la taille et la forme des spores ne correspondent pas du tout, éliminons l’espèce sans barguigner. On trouve mention de l’espèce dans JOHN & al.
S. narcissiana TRANSEAU, 1914... En regard de l’épaisseur des filaments et la forme des spores, éliminons également cette possibilité.
Il nous reste S. Oltmannsii H. PESTALOZZI, 1930 qui conviendrait bien. Seulement, je n’ai pas réussi à télécharger la publication originale.
En musant sur la Toile, j’ai trouvé deux autres espèces produisant des aplanospores et pouvant être de bonnes candidates pour le spécimen observé ici. Ces deux espèces ne sont pas répertoriées dans PASCHER évidemment, leur description est postérieure à la parution de l’opuscule. Il s’agit de :
S. aplanospora RANDHAWA, 1938 décrite des Indes, observée aussi en Turquie, Amérique du Nord, Iraq et Punjab (très éclectique la bougresse) mais encore une fois, pas de description disponible. Zut et sacrebleu !
S. articulata TRANSEAU, 1934. J’élimine cette option : en lisant les descriptions originales (téléchargeables cette fois), l’algue possède des parois transversales à structure complexe, en anneau retroussé comme chez d’autres espèces. Ce n’est pas le cas pour le spécimen de la Manche, la cloison est simple, linéaire.
Il nous reste ainsi S. oltmannsii et S. articulata… c’est déjà un tri conséquent !
Une mise au point semble s’imposer concernant le vocabulaire employé par les auteurs pour désigner les spores (lat. spora = semence, éléments unicellulaires de résistance et de dissémination, contrairement aux graines des spermaphytes qui sont des organismes pluricellulaires).
Une zygospore est le résultat d’une reproduction sexuée (conjugaison chez les spirogyres et les zygnématophycées en général). Elle est donc diploïde même si la méiose apparait rapidement à la germination pour donner un thalle haploïde.
Une parthénospore est issue d’une multiplication végétative non sexuée. On pourra la nommer « azygospore » Elle est haploïde chez les conjuguées.
Une aplanospore est, semble-t-il une spore sans flagelle. Dans des conditions défavorables, le cytoplasme des cellules végétatives se contracte et forme une paroi épaisse. Elle est donc également haploïde chez les conjuguées puisque les cellules végétatives le sont.
Ce qui voudrait dire que chez les spirogyres par exemple aplanospore = parthénospore. Cela semble être vérifié car JOHN & a. utilisent ces termes interchangeables, bien que de signification distincte.
Ensuite, « exospore » désigne apparemment la paroi ou la surface extérieure d’une spore ou bien, chez les cyanobactéries, une spore non enfermée dans un cyste…
Chez les bactéries l’endospore se forme à l’intérieur du corps cellulaire ou chez d’autres groupes , dans un sporocyste. Les parthénospores = aplanospores de cette spirogyre sont donc des endospores, la cellule végétative leur ayant donné naissance fait figure de sporocyste (si je ne me trompe…)
Le terme mésospore est plus sibyllin. Je n’ai pas bien compris ce que j’ai lu de ci de là : on parle de 3 tuniques pour la paroi médiane…
J’en appelle aux bactériologistes de notre bon forum qui seront plus à même de compléter ou corriger tout ceci.
Cordialement,
Yves