un Staurastrum épineux

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un Staurastrum épineux

Messagede YVES50 » 20 Juin 2016 17:48

Bonsoir,
"épineux", c'est le moins que l'on puisse écrire quant à son identification. :)
Voici donc l’algue, malheureusement point de vue polaire, un seul spécimen parmi les nombreuses lames examinées.
L'algue est donc rare dans ce milieu pourtant fécond.
Nous sommes là en milieu acidophile, lande boisée en contexte tourbeux.
desmide. 100x BF st6 Pirou Mai 2016.jpg
Exif et Meta MicroCartouche desmide. 100x BF st6 Pirou Mai 2016.jpg (219.11 Kio) Vu 2537 fois

desmide 40x ph2 Pirou Mai 2016.jpg
Exif et Meta MicroCartouche desmide 40x ph2 Pirou Mai 2016.jpg (200.39 Kio) Vu 2537 fois

Longueur : 33 µm largeur 25 µm un isthme de 12,5 µm sinus largement ouvert, les épines apparemment non bifides
Avec mes flores (Coesel puis John) j'arrive à un choix multiple : teliferum - aspersum - echinatum - hirsutum
Mais à chaque fois, il manque le critère "qui tue"et les dimensions qui ne "collent" pas.
:grat: Que disent les auteurs d'Europe Centrale à propos de ces épineuses espèces ?

Cordialement,
Yves
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Re: un Staurastrum épineux

Messagede André » 21 Juin 2016 16:58

Bonjour Yves
Si l'on prend en compte ces espèces d'épines à base très large, il n'y a qu'une espèce qui s'impose : S.echinatum .
Coesel en présente d'ailleurs un specimen ici : http://www.desmids.nl/maand/nederlands/ ... natum.html

Ceux de la base sont très bien mis en évidence sur ta photo en CP :

desmide.jpg
Exif et Meta MicroCartouche desmide.jpg (68.66 Kio) Vu 2482 fois


Lenzenweger décrit S.echinatum en insistant sur la complexité de l'ornementation de la face antérieure de l'algue : des épines simples concentriques , épines bifurquées dans la zone apicale etc ... Mais tous ces éléments ne sont pas visibles ici .
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Re: un Staurastrum épineux

Messagede YVES50 » 21 Juin 2016 17:10

Bonsoir André,
Merci pour ton aide et aussi pour le lien vers ce site remarquable.
Amicalement,
Yves
Cordialement,
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Re: un Staurastrum épineux

Messagede YVES50 » 21 Juin 2016 19:55

Bonsoir André,
Un petit souci de nomenclature pour cette espèce...
Staurastrum echinatum Ralfs se transforme en Staurastrum echinatum Brébisson ex Ralf, 1848 sur le site Algaebase
Quelle est donc la signification de ce "ex" en nomenclature ?

L'espèce est citée par Brébisson pour la Basse Normandie et est illustrée dans l'ouvrage de John Ralfs avec les magnifiques aquarelles de Jenner (1848)
Cordialement,
Yves
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Re: un Staurastrum épineux

Messagede André » 22 Juin 2016 06:16

Bonjour Yves
Trouvé sur Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Citation_ ... _botanique

Que signifient « ex » et « in »?

Bien qu'elles se soient multipliées ces dernières années, il faut savoir que les notations « ex » et « in », insérées entre deux noms d'auteurs, sont toujours facultatives. La décision de leur application éventuelle repose sur l'analyse de la publication originale. Ils signalent que le nom de taxon publié dans l'article d'un auteur doit être attribué à un autre auteur, ou que l'auteur a publié ce taxon à l'intérieur de la publication d'un autre auteur. Il y a deux cas possibles :
Cas de taxons nouveaux

Depuis le Code « Tokyo », la mention de « ex » dans une citation de type « Auteur X ex Auteur Y », répond désormais à des critères précis qui font appel à deux notions (assez délicates à interpréter) qui ont été redéfinies à cette occasion :

l'attribution (actuelle) du nom de taxon (plante ou champignon) à un auteur
l'imputation de ce nom, ou de la description originale, à un auteur.

La mention de « ex » peut s'appliquer quand, dans la description originale, au moins deux parmi les trois catégories d'auteurs possibles sont des personnes différentes et entrent en concurrence dans l'attribution du nom de taxon. Ce sont :

l'auteur (A) de la publication (du livre ou article);
l'auteur (B) à qui est imputé le nouveau nom de taxon, par l'auteur (A);
l'auteur (C) à qui est imputée l'ensemble de la description, par l'auteur (A).

Les règles pratiques d'application sont les suivantes :

. Si la description (au sens large) est imputable en partie à B et en partie à C (cas fréquent d'un auteur B qui reproduit tout ou partie d'une description reçue personnellement de C, en la complétant avant de la publier), elle est imputée à C seul : Rosa nova C.
. Si A et B sont un même auteur (appelé A), le nom lui est attribué (peu importe que l'auteur C, à qui est attribué la description, soit éventuellement différent) : Rosa nova A.
. Si les trois auteurs sont différents (A, B, C), ou si A et C sont le même auteur (A), différent de B, le nom est attribué à A : Rosa nova A. Mais le nom de B peut être cité facultativement, suivi de « ex A » : Rosa nova B ex A.
. Si B et C sont un même auteur (B), différent de A, le nom est attribué à B : Rosa nova B. Mais dans une citation avec bibliographie on écrira : Rosa nova B in A, suivi de la référence bibliographique. NB. Dans les textes anciens, « in » a parfois été remplacé par son équivalent « apud » ou « per », termes aujourd'hui caducs.
. Cas particulier ou A et C sont un même auteur (A) et le nom est imputé à « B ex A ». Que B soit l'auteur d'un nom précédemment invalide ou pas, le nom sera de toute manière attribué « B ex A ». Comme la mention « B ex » est toujours facultative, on peut supprimer l'auteur cité à la gauche de « ex ». Du point de vue nomenclatural, les deux façons d'écrire suivantes sont équivalentes :

Magnoliophytina Frohne & U.Jensen ex Reveal (1996)
Magnoliophytina Reveal (1996)

Mais dans la pratique, la déontologie veut que l'on s'efforce de respecter la première, car c'est l'expression d'une claire volonté de l'auteur A (Reveal), qui veut rendre hommage aux auteurs de la publication originale (même invalide) même si le nom nouveau est imputé à B. Ainsi : « Hebeloma edurum Métrod ex Bon », ainsi publié, est donc à maintenir sous cette forme.
Amicalement
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