Bino-boni a écrit:Comme d'hab, on ne voit pas le monde avec les mêmes lunette!
C'est normal. Mais il me semble qu'il y a des points d'accord entre les intervenants sur cet exemple.
Au moins sur le fait qu'essayer d'éradiquer avec des moyens ciblés cette espèce pour sauver les palmiers cultivés n'est pas une mauvaise chose.
Aucun tenant du "naturel à tout prix" n'est intervenu.
Je n'en fait pas partie en tout cas et dans d'autres topics, je me suis fait attaquer par des idéalistes du respect du vivant et du "naturel".
Bino-boni a écrit:Facile d'oublier que des gens vivent de leur production et qu'à défaut, ils peuvent disparaître sur un simple caprice de la nature.
Bino-boni a écrit:pendant que d'autres, (toi Alain aussi) ne pensent pas aux problèmes!
Ni Sylvain, (aucun Alain n'est intervenu) ni moi ne les oublient. Personnellement, je suis mème un défenseur de l'intervention humaine avec des moyens techniques et scientifiques pour augmenter les rendements agricoles. ( c'est mème un point abordé dans les programmes de lycée, par exemple le thème "nourrir l'humanité" dans les programmes de SVT de 1ES-L.)
Bino-boni a écrit:pour vous "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" .
Certainement pas, j'ai écrit au contraire que je craignais le manque de raison de beaucoup d'humains. (j'ajouterais la malhonnêteté, plus grave moralement que la déraison)
Je me force à l'optimisme alors que les constats de régressions dans le domaine de la biodiversité sont multiples (et mèmes de régressions dans les domaines sociaux, économiques et politiques, mais c'est une autre histoire... )
Bino-boni a écrit:D'ailleurs il n'y a de problèmes que pour ceux qui osent les affronter !
Le problème de ces espèces introduites dévastatrices me semble gérable dans un cadre artificiel au prix de beaucoup de travail, mais beaucoup plus difficilement au niveau des écosystèmes ou effectivement, il faut se contenter d'observer l'évolution de ces expériences d'écologie involontaires.
Je connais mieux l'exemple de la pyrale du buis qui est arrivée depuis 2 ans en Ardèche (cf
autre topic)
et dont, au passage, les papillons issus de la première génération annuelle volent actuellement car j'en ai traversé des nuages à mon retour de nuit hier d'Aubenas vers Privas.
Dans les jardins, sans intervention, il y a des buis défoliés et morts, mais j'ai vu des exemples de bon état dans des cours avec traitement au BT dès le départ d'une génération de chenille.
Dans la nature, ce genre d'intervention n'est pas envisageable. Les buis dépérissent et on peut penser que les populations de pyrales vont diminuer drastiquement faute de nourriture, mais l'invasion de nouveaux territoires va se poursuivre.
Je me demande quelle sera l'évolution des paysages. Le buis est une espèces de grande amplitude écologique que l'on trouve tant sur sous sol calcaire qu'acide et sous des climats variés. Dans le Jura, je le connais surtout sous le couvert forestier, mais en région méditerranéenne ardéchoise, les formations à buis correspondent surtout à une colonisation secondaire dans des parcours de bétail abandonnés.
Est ce que la disparition des buis va permettre dans le long terme le retour vers des formations forestières méditerranéennes plus "naturelles"?
Mais ne faudrait il pas favoriser cette évolution en coupant les restes de buis morts?
D'ailleurs les formations artificielles de pelouses et garrigues ne seraient elles pas à conserver aussi quoique liées à l'activité humaine?
que retenir dans le débat entre le naturel et l'artificiel?
En ce qui me concerne, je pense que l'espèce humaine a pris une telle importance sur la planète, au moins dans nos contrées qu'il est illusoire de vouloir revenir à un état antérieur "naturel". Pour autant, il ne faut pas laisser s'effondrer la biodiversité car cela pourrait se retourner contre les humains.
Il faut essayer de gérer les espaces et les espèces en s'appuyant dans la mesure du possible sur des processus naturels.