Je viens ici par hasard et je tique un peu sur la phrase suivante issu de ce post viewtopic.php?p=6354#p6354 :
Daniel a écrit:Il y aura sûrement une vive opposition entre les jardiniers qui réclament des méthodes de lutte biologique et les protecteurs de la nature intégristes qui refusent toute perturbation d’origine humaine.
Les jardiniers qui réclament des méthodes de lutte biologique peuvent préserver leur jardin et ses environs des agressions faites par les divers insecticides utilisés abusivement. Ensuite il existe des moyens faisant appel aux auxiliaires locaux (en leur offrant des abris) pour contrôler dans une certaine mesure les "ravageurs" que sont les pucerons. Ce n'est certainement pas en achetant (quelle fumisterie) bien cher une petite boite avec quelques bestioles, qui ne demanderont qu'à allez voir ailleurs si c'est pas meilleur, pour se donner bonne conscience et faire de la lutte "biologique" qu'ils contrôleront leur environnement. Tout ceci parce qu'on ne supporte pas d'avoir quelques pucerons sur un rosier alors que bien souvent les auxiliaires vont se manifester. Mais pour que les auxiliaires se manifestent il faut une population minimale de "ravageurs" en place pour les attirer donc s'il y a quelques pucerons recouvrant quelques tiges de rosier, attendons que les coccinelles indigènes viennent, avec les syrphes et les chrysopes et deux trois semaines plus tard, la population aphidienne aura bien diminué.
Je pense que je prêche un convaincu alors je te prie d'excuser mon style un peu direct.
Cette coccinelle est bel est bien invasive et son expansion ne fait aucun doute.
Le risque encouru ne touche pas notre confort de tous les jours c'est sûr car ce sont les coccinelles autochtones (entre autre) qui sont menacées. Cette invasive semble se nourrir non seulement de pucerons, mais également de leurs concurrentes indigènes ce qui aura comme conséquence la diminution de ce que l'on appelle pompeusement la biodiversité.
Alors faut il préserver la biodiversité bien mise à mal par notre implantation, peu soucieuse de préserver notre environnement ?
Tout le débat est là et je ne me considère pas comme un intégriste que de défendre cette préservation.
Dans le cas présent, il est bien trop tard pour faire quoique ce soit contre cette coccinelle asiatique qui se répand inexorablement (2008 aura été l'année de son arrivée en Bretagne nord). L'écologue pourra simplement étudier le phénomène en suivant les populations de coccinelles indigènes et voir si elles disparaissent complètement ou si elles trouvent des niches écologiques leur permettant de se maintenir.
Amicalement.
Didier.