Bonsoir,
Bino-Boni a écrit:A mon avis, ce n'est pas un problème lié à la zédification elle-même mais à l'absence de vue portant sur ce détail (les griffes des pattes).
Je ne crois pas. Il faudrait demander à Klaus ses images originales. (Et surtout vérifier ce qu'il en est sur la lame)
Bino-Boni a écrit:Il faut encore utiliser l'outil clone pour complèter les détails manquants.......Là je ne pas d'accord! Ma déontologie m'interdit de retoucher l'objet, surtout pour rajouter des détails qui ont disparu.
Ta déontologie devrait t’interdire alors de pratiquer la zedification. En réalisant un focus stacking, tu utilises un traitement automatique qui modifie les images réalisées. Certes ce traitement est objectif mais s’il fournit des images défectueuses, il nécessite une correction. Je ne propose pas d’inventer les détails, mais juste de remettre en place ce qui est enregistré sur certaines images et pas pris en compte par le logiciel.
Olivier a écrit:Pour ma part je m'étonne de l'effort à déployer pour obtenir une photo de cette qualité.
Klaus a suréchantillonné. Alain (Maraussan) a obtenu un prix avec une image de
Varroa en seulement bien moins de clichés. Certes, il a choisi un très gros acarien (tout est relatif !) mais pas dans la proportion de 6 à 100…
Olivier a écrit:Sur une petite bête de ce genre, il doit être possible d'obtenir une image nette sur l'ensemble, si le montage est suffisemment fin...
Non, je suis d’accord avec Lionnel. De petits acariens avec des objectifs à grande ON vont nécessiter un minimum de clichés pour enregistrer toute la profondeur nette. Toute la difficulté est de trouver le meilleur compromis. Mais le perfectionnisme allemand de Klaus avec trop de clichés est préférable à pas assez de clichés.
Gerard Breton a écrit:Je suis entièrement d'accord avec Bino-boni pour proscrire toute amélioration de l'image qui ferait apparaître quelque chose qui n'existe pas.
Je suis également d'accord, mais en l'occurence, il semble que seul Gérald a bien compris qu'il s'agissait seulement de présenter des détails « effacés » par le traitement.
Gerard Breton a écrit:Les dessinateurs scientifiques du XIXè siècle, par exemple les planches de d'Orbigny, avaient pour habitude d'enjoliver les fossiles qu'ils dessinaient (on parle aujourd'hui de "vue d'artiste" et ce n'est pas flatteur),
Il y a d'autres exemples, les graveurs des planches de Haeckel ont aussi souvent fait du « remplissage » de diatomées ou de foraminifères!
Mais encore une fois, il ne s'agit pas dans le cas présent d'ajouts, mais de corrections conformes à la réalité photographiée .
Gerard Breton a écrit:au fait, c'est parti, le terme "zetagraphy" en anglais est dans un manuscrit qui est en fin d'élaboration avec un co-auteur mexicain, et qui sera publié
Zetagraphie sonne aussi bien que zedification pour moi. J'attends de voir ce que l'usage fera dominer.
Bino-Boni a écrit:Je serai tenté d'approuver totalement ce que tu dis @Gerald mais quand même, la qualité recherchée sur une photo "technique" ou scientifique"(1) c'est bien une réussite optimale de la prise (qui correspond à la réalité, donc à l'observation) et non pas de considérer que la retouche fait partie du processus normal qui s'impose dans tous les cas. Je me trompe ?
Gérald a déja rappelé qu'aucune photographie ne correspond à la réalité observée. Il faut faire en sorte que la "prise" corresponde à l'observation en effet. Mais je pense que la correction des défauts du processus fait partie de la "prise".
Un photographe qui ne laisse pas opèrer les automatismes de son appareil en fond noir triche t il ou au contraire restitue t il mieux l'observation?
Je pense que si on voit ces griffes aux oculaires,
elles doivent être visibles sur le document zetagraphié.
(Mais seul Klaus peut nous dire si elles ont été arrachées à la préparation ou s'il s'agit d'un animal dont le plan d'organisation n'a des griffes qu'à une patte sur 8!!! )