Le Naturaliste

Platyrhinus resinosus SCOPOLI, 1763.

Ce coléoptère phytophage (groupe des charançons, des longicornes, des chrysomèles…) est rattaché à la famille des Anthribidae.
Il vit et se développe dans le bois mort ou malade de nombreuses essences (non résineuses) attaquées par divers champignons : hêtre, frêne, aulne, bouleau, chêne liège.
C’est dire que le taxon spécifique resinosus fut bien mal choisi par SCOPOLI. Passons.

D’après HOFFMANN l’insecte est présent dans toute la France, moins fréquent dans le Nord et l’Est, assez abondant dans le Midi.
Présent en Europe, il est aussi cité d’Afrique du Nord, de Sibérie et de Transcaucasie.
Le spécimen photographié a été observé à Percy (Manche) sur un billot de frêne. Taille 15 mm
J’avais déjà vu cette espèce en 2007 à Villedieu-les-Poêles dans la Manche également. L’espèce a été citée aussi dans le nord du Cotentin (La Hague).
Selon Octave PASQUET, 1923, ce coléoptère était rare dans le département. Il l'est encore à mon humble avis.

Un portrait à la bino :

: Anthribidae 12 aout 2017 Percy st16 - LN.jpg (234.22 Kio) Vu 1812 fois

Le même face ventrale :

: Anthribidae 12 aout 2017 Percy st14 -LN.jpg (205.48 Kio) Vu 1811 fois

Détail de la tête :

: Anthribidae 12 aout 2017 Percy tête st11 filtre papier - LN.jpg (242.62 Kio) Vu 1809 fois

Etymologies :
Anthribidae (genre type Anthribus) signifie « qui déchire » (du grec τριβος, tribos en graphies latines) les fleurs (ανθος, anthos). Certains genres sont floricoles.
Quant à Platyrhinus c’est limpide : à bec, nez (ρις, ρινος, rhis ou rhinos) plat (πλατυς, platys). C’est le cas pour cette espèce.

Bibliographie :

Octave PASQUET, 1923 : Coléoptères de la Manche - Mémoires de la Société des Sciences Naturelles et Mathématiques de Cherbourg - Tome XXXIX
Gaston PORTEVIN, 1933 : Histoire Naturelle des Coléoptères de France - Tome IV
Rémy PERRIER, éd. 1971 La Faune de la France illustrée - Fasc. 6
Adolphe HOFFMANN, 1945 : Coléoptères Bruchidés et Anthribidés - Faune de France 44