La Rosalie des alpes est un coléoptère cérambicydé d'assez grande taille: de 15 à 40 mm sans compter les longues antennes.
Il ne peut être confondu avec son dessin bleu et noir et ses antennes aux articles garnis de touffes de poils noirs.
Ses larves vivent dans le bois de hêtre surtout. L'espèce est caractéristique des vieilles futaies de hêtre avec des chablis.
Les adultes émergent du bois mort entre juillet et aout et se déplacent des bois vers les fleurs des ombellifères pour se nourrir.
Le statut de cette espèce a évolué comme la perception de l'environnement naturel :
au début du XXe siècle, elle était considèrée comme nuisible du fait des dégats dans les bois de hêtre comme le grand capricorne pour le chêne.
Elle est maintenant protégée en France car emblématique des vieilles forêts. Elle figure aussi sur la convention de Berne qui interdit sa capture et son commerce par les collectionneurs.
Perçue comme rare, elle peut être néanmoins localement abondante. Mais le stockage de hêtre coupé en forêt est une cause de raréfaction car il attire les femelles pour pondre des oeufs dont les larves périront dans les cheminées. En Suisse, l'association Pronatura a offert des primes aux exploitants qui laissent des troncs dressés à coté des piles de bois pour éviter les pontes inutiles...
L'espèce est présente sur l'ensemble de l'arc alpin. En France, elle est surtout abondante dans les Alpes (Le Vercors comme la Chartreuse sont des régions de présence classique) et les Pyrénées, mais occupe aussi les Cévennes et remonte mème jusqu'à la région parisienne.
Quelques lectures complémentaires:
wikipedia
opie
France région centre
Suisse