Bonsoir à tous,
Il y a deux ans, j’étudiais des micro-inclusions dans des coulées de résine actuelle, sur différents résineux, afin de les comparer aux microfossiles d’un ambre tertiaire de l’Aude [réf. : BRETON G. 2012 – L’ambre des Corbières (Aude – France). 96 p, SESA, Carcassonne. [ISBN 978-2-9531120-3]. Je n’en ai malheureusement pas de tiré à part, ni de pdf disponible, mais ceux qui seraient intéressés peuvent d’adresser à la SESA, Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, à Carcassonne.
J’avais observé dans de la résine de Pinus pinaster de la Sarthe cette curieuse inclusion, que j’avais publiée comme « soie d’arthropode » plus pour son étonnante esthétique que pour un intérêt environnemental – il y avait dans la même coulée de résine une toile d’araignée, et des filaments mycéliens.
Récemment, j’avais mis à éclaircir au lactophénol des exuvies de larves du Dermestidae Anthrenus verbasci (Linnaeus, 1767), pour tester différents milieux de montage. Et dans l’Aquatex, j’ai eu la surprise de voir que les larves de cet anthrène, fort poilues à l’œil nu, possédaient trois types de soies : 1) simples et robustes près de la tête ; 2) en pinceau sur tout le corps, et 3) en filaments formés d’articles et terminés par l’étonnante structure apicale vue dans la résine de pin. Mon inclusion « soie d’arthropode » était donc identifiée. Voici quelques photos des soies d’Anthrenus verbasci (Linnaeus, 1767).
Par la même occasion, l’identification qu’André et moi-même avions suggérée pour l’observation de soies raides et articulées par Yves au début de l’année : viewtopic.php?p=80332#p80332, se trouve confortée. Certes, il ne s’agit pas d’anthrènes, mais, comme nos anthrènes, de soies formées d’articles successifs et courts, donc d'arthropodes.
Cordialement
Gérard Breton